La moindre des choses c’est que je me présente, pour que vous sachiez à qui vous avez affaire.
J’ai 47 ans, j’habite Dunkerque, une ville du Nord de la France, on peut même dire qu’il n’y a pas plus au Nord. Et je m’abstiendrai d’ajouter que, moi, je suis à l’ouest.
J’ai passé plusieurs années dans le social, plus ou moins, soit en tant que bénévole soit en tant que minable salarié…et comme qui dirait j’aurai dû m’abstenir d’écouter les bons conseils des autres.
Je dirai simplement qu’il est parfois préférable de garder ses illusions et sa naïveté intacte plutôt que de se confronter à la réalité…notamment pour se frotter à un petit monde où un trop plein de bonnes choses peut vite, très vite, rendre malade à moins d savoir courir très vite. Et malheureusement pour moi je n’ai pas couru assez vite ni assez loin.
Bref…ressasser le passé ne sert à rien. Il faut aller de l’avant.
Mais justement dans quelle direction aller ?
Je me suis longtemps posé cette question, entre autre chose. En gros, qu’est-ce j’allais faire de ma p…de vie de m… ?
Et pendant pas mal de temps, je ne l’ai pas su. Pour être totalement franc et que vous compreniez bien qui je suis : j’ai cherché un moyen de non pas « de retourner la peur contre ceux qui sèment la peur », réplique de Christian Bale dans « Batman Begins », mais plutôt de retourner la connerie contre ceux qui en usent et abusent et dans le social, sur Dunkerque…bref…pardon je m’égare.
J’écrirai sans doute un livre sur ce sujet…un jour peut-être mais seulement quand je serai grand…
Bref…une fois encore !
J’ai bien vite réalisé que tout ça, tout ce que j’essayais de faire ne servait à rien, dans ce sens-là en tout cas, ça n’en avait aucun. Tout ça n’en avait plus aucun. Pour moi.
Je devais faire ce que j’avais vraiment envie de faire pour moi et rien que pour moi. Sans écouter les conseils des bien-pensants solidement accrochés à leurs objectifs.
Mais…et oui, mais…De quoi j’avais envie ? Je ne répondrai pas à cette question. Pas ici en tout cas. Et plus maintenant.
Et un jour, la magie a opéré, j’ai croisé une licorne qui flottait sur un arc-en-ciel qui…ouais ce serait bien si cela se passait comme ça. Mais non, il n’y a pas eu de miracles. J’en ai passé des nuits les yeux grands ouverts et des journées à me jeter la tête contre les murs. Et je n’y ai gagné que des migraines. C’est toujours ça de pris, il faut être optimiste !
Pour aller à l’essentiel, j’ai repris ce que je faisais lorsque j’étais à l’université, que j’avais voulu quitter mais là encore : MAIS…
J’ai donc repris le dessin.
Pour faire simple et surtout rapide, ce qui ne l’a pas été, du dessin je suis passé à l’animation 2D, de l’animation au stop motion (animation de masse ou en volume) et aujourd’hui à la projection/modélisation/animation 3D et plus largement à la création graphique.
Je dois dire que je me suis vite pris au jeu parce que contrairement à ce que j’ai pu faire avant, c’est un domaine qui évolue. Les techniques évoluent, les logiciels et il faut en permanence se remettre en question, s’adapter, apprendre et progresser, se tromper et recommencer.
Et c’est ça qui est génial : on n’en a jamais fait le tour. Il y a toujours un petit truc à connaître, un petit truc qu’on peut améliorer. Un petit truc qu’on peut changer et à chaque fois, on peut se dire que la prochaine, on peut encore faire mieux.
C’est aussi ça que j’aime dans la modélisation : apprendre.
J’ai donc appris la modélisation 3D, la création d’image, seul et sur Internet en particulier avec un tutoriel celui d’AéroDark, de Blender Profiz ou Jordan Sautron m’ont permis d’évoluer, de continuer à apprendre et d’améliorer ma technique.
Et je continue, et continuerai à améliorer parce que j’aime ça.
C’est sûr, je ne suis pas le meilleur, je n’ai pas cette prétention ni cette arrogance-là.
De toute façon, je ne suis pas celui qui a le matériel le plus performant mais je fais aussi bien que je le peux avec le matériel qui est le mien. Et jusqu’à présent, je n’ai jamais eu à me plaindre de mon matériel.
Après tout, il n’y a que les mauvais ouvriers qui…vous connaissez sans doute ce proverbe…adage ?…Si vous le dites, vous le savez sans doute mieux que moi…
Et puis pour être franc jusqu’au bout, le photoréalisme ce n’est pas mon style, comme vous vous en êtes certainement rendu compte si vous vous êtes baladé un peu partout sur ce site. C’est sûr c’est beau, c’est cool de pouvoir créer une voiture ou une petite cabane perdue au milieu d’un champ qui, au rendu, semble réelle…tellement réelle, si réelle que parfois on peut se demander si ce n’est pas une photo récupérée sur internet et retouchée pour en modifier le grain.
Enfin je dis ça, je ne dis rien…
Tout ce qui figure ci-dessus n’est pas là pour me plaindre et pleurer sur mon petit sort. Cela fait aujourd’hui partie de mon histoire, cela a fait de moi, de ce que je suis aujourd’hui et c’est ce qui m’a conduit jusqu’ici.
C’est sûr, je n’ai pas suivi de formation. Et comme on me l’a souvent reproché je ne suis qu’amateur dans ce domaine. C’est sur là aussi.
Mais lorsqu’on voit ce que certains professionnels sont à peine capables de faire avec le matériel qui est à leur disposition alors je suis heureux de n’être qu’un amateur.
Personnellement, il ne me faut pas plus de six heures pour modéliser et texturer un pack de six canettes de soda…vous voyez de qui je veux parler, je pense…euh…non ?
Anthony Hopkins - « A couteaux Tirés » (The Edge)
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